Membres | Doctorant.e.s

Catherine MILON

Catherine MILON
Doctorante
Discipline(s) : Sociologie
Institution(s) de rattachement : EHESS

Coordonnées professionnelles

catherinemilon[at]yahoo.fr

L’impact de la chirurgie bariatrique sur les parcours sanitaires, sociaux et corporels des personnes obèses en France

Thèse de sociologie préparée sous la direction de Marc Bessin (CNRS/EHESS/Iris) et d'Hélène Bretin (USPN/Iris) jusqu'en 2023 puis sous la direction de Nathalie Bajos (Inserm/EHESS/Iris) et d'Hélène Bretin (USPN/Iris), Ecole doctorale 286 - EHESS

En France, on comptait 17 % de personnes obèses en 2019. L’option de prise en charge jugée la plus efficace pour les personnes atteintes des types les plus sévères d’obésité (IMC > 35) est la chirurgie bariatrique. L’objectif de ces opérations est de réduire la capacité d’ingestion et/ou d’assimilation alimentaire des patients, ce qui provoque une perte de poids souvent conséquente chez eux, et réduit voire supprime les comorbidités associées au surpoids. La pratique de ces chirurgies (sleeve et bypass) s’est banalisée : environ 50 000 opérations sont pratiquées tous les ans en France, et leur nombre a été multiplié par 20 depuis 1997. Si la chirurgie bariatrique a fait l’objet d’une littérature extensive en médecine, en nutrition et en psychologie, on sait trop peu de choses sur la dimension sociale des parcours bariatriques dans lesquels s’engagent les personnes obèses. Notamment, on ne sait rien de l’impact de ces chirurgies à long terme sur les subjectivités des patients, et sur la manière dont la nouvelle corpulence est adoptée et vécue : quels sont les effets de la chirurgie sur le rapport au corps, sur l’identité, sur les pratiques de soi, et sur la vie sociale ? Quels sont les espaces sociaux spécifiques qui sont impactés par la perte de poids et la performance nouvelle de la norme corporelle ?

Dans ce travail de thèse, je propose de rendre compte des parcours des personnes obèses qui décident de passer par une chirurgie bariatrique. Ces parcours sont souvent marqués par l’expérience de la stigmatisation, des discriminations, ce qui peut amener les patients à développer une mauvaise image corporelle et une faible estime de soi. La chirurgie devient alors un recours pour discipliner ces corps déviants et les faire entrer dans la norme – sanitaire et esthétique. Reste-t-il des traces de l’exclusion passée lorsque l’on arrive enfin à performer un corps normo-pondéré ? De quelle manière le genre et l’âge structurent-ils ces parcours ?

  • Mots-clés : corps, obésité, chirurgie bariatrique, genre, poids, parcours

Financement

  • Thèse financée par l’École des Hautes Études en Santé Publique (EHESP), 2020-2023

Activités de recherche

  • 2018 : Mémoire de M2 – Master « Sciences sociales des religions » - École des Hautes Études en Sciences Sociales : « Normes sexuelles et subjectivation éthique chez les jeunes pentecôtistes à Paris. Le cas d’Hillsong Paris. », sous la direction de Céline Béraud.

 

 


 

EHESS
CNRS
Sorbonne Paris Nord
INSERM

IRIS - CAMPUS CONDORCET
Bâtiment Recherche Sud
5 cours des Humanités
93322 Aubervilliers cedex
Contacts
Accès

IRIS - U. SORBONNE PARIS NORD
UFR SMBH 74 rue Marcel Cachin, 93017 Bobigny cedex
Contacts
Accès

 


 

Liens rapides

Agenda interne

Twitter Iris

La Lettre de l'Iris

HAL - collection de l'Iris