Fausses nouvelles, vérification des faits et garants de la vérité en démocratie.

Une enquête à partir de rubriques journalistiques de "fact-checking" en France et en Allemagne dans les années 2020

Thèse de sociologie préparée sous la direction d'Arnaud Esquerre (CNRS/Iris), École doctorale 286 – EHESS

Mon travail de recherche vise à qualifier les conditions d’émergence et pratiques professionnelles de rédactions journalistiques de “fact-checking” en France et Allemagne ainsi que les réseaux d’acteurs au sein desquels ils coopèrent. Parallèlement, j’interroge les fondements épistémologiques du “fact-checking” en tant que format journalistique ayant vocation à établir et stabiliser des faits en réaction à la diffusion de fausses nouvelles.

Par une analyse comparative des trajectoires argumentatives et des législations adoptées en France et en Allemagne à l’aune de la circulation de fausses nouvelles en ligne, ma recherche vise ensuite à appréhender ce qui est propre à l’architecture et au fonctionnement institutionnel de chacun de ces États à l’ère numérique.

Mon travail de recherche s’inscrit au croisement de la sociologie des médias, l’analyse des controverses et la philosophie politiques. Il cherche à conceptualiser comment, dans des États démocratiques, différents acteurs – institutions étatiques, médias et plateformes du numérique – agissent et coopèrent afin d’établir des faits.

Activités de recherche

• Mémoire de M1: "Sites de « réinformation » et nouvelles scènes médiatiques des droites extrêmes en France et Allemagne. Une étude comparée des sites Riposte Laïque et PI-News".
• Mémoire de M2: "Vérité et réalité en temps de crise. Une enquête à partir du média participatif Mediapart à l’aune de l’état d’exception et l’essor du « complotisme »".