Thèse de Maddalena Gretel CAMMELLI
Millenial Fascism. Contribution à une anthropologie du fascisme du troisième millénaire
Cette thèse d'anthropologie étudie le phénomène du fascisme du troisième millénaire représenté en Italie par le mouvement CasaPound. À travers l'étude ethnographique de ce mouvement né à Rome en 2003, cette thèse pose la question de la "frontière qui sépare l'homme fasciste du non-fasciste".
D'après ses militants, le fascisme semble être une manière de vivre, un comportement par rapport à l'existence, un "ressenti du monde". Sa compréhension doit donc aller au-delà de l'analyse politique, pour saisir ces aspects de l'expérience, de l'émotivité, de l'appartenance, qui sont prépondérants dans les témoignages des fascistes du troisième millénaire. Le fascisme du troisième millénaire apparaît comme un phénomène impossible à cerner et à expliquer dans le cadre de voies logiques et de conséquence. Sa logique semble représentée par l'absence d'une cohérence interne. La rationalité semble ne pas être l'instrument adapté pour saisir la complexité du phénomène fasciste et en conséquence pas non plus pour proposer une stratégie à même d'affronter sa perpétuation à travers les décennies.
- Thèse d'anthopologie sous la co-direction de Jonathan Friedman, EHESS et Enrico Giannetto, Université de Bergame
- Date de soutenance : lundi 19 mai 2014
Jury
- Douglas Holmes (Professor of Anthropology, University of Binghamton), rapporteur
- Stefano Boni (Ricercatore Docente di Antropologia Culturale, Università degli Studi di Modena e Reggio Emilia) rapporteur
- Michel Wieviorka (Directeur d'études, EHESS)
- Jonathan Friedman (Directeur d'études, EHESS, Professor ofAnthropology, University of California, San Diego) directeur de thèse
- Bruno Riccio (Professore Associato di Antropologia Culturale, Universitàdegli Studi di Bologna), directeur de thèse
- Enrico Giannetto (Professore Ordinario di Storia del Pensiero Scientifico,Università degli Studi di Bergamo), directeur de thèse