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Natacha GAGNÉ

natacha-gagne
Professeure
Discipline(s) : Anthropologie
Institution(s) de rattachement : Université Laval - Québec

Coordonnées professionnelles

Département d’anthropologie
Université Laval - Pavillon Charles-De Koninck
1030 ave des Sciences-Humaines - Bureau 3407
Québec (Québec) - Canada G1V 0A6

natacha.gagne[at]ant.ulaval.ca

Domaines de recherche

Je m’intéresse depuis plusieurs années aux relations entre minorités et majorités dans les États pluralistes et aux questions relatives aux autochtones. Je poursuis présentement des recherches comparatives sur les processus de décolonisation et de redéfinition de la souveraineté. Je m'intéresse, entre autres, aux formes que prennent les stratégies politiques, mais également l'engagement comme citoyens parmi les Māori de la Nouvelle-Zélande et les Tahitiens de la Polynésie française. Je m’intéresse aussi au cas des Kanak de Nouvelle-Calédonie. À travers mes recherches, je tente de cerner les influences du type d’État, des histoires coloniales et du poids démographique sur la formulation des revendications souverainistes.

Ces recherches s’inscrivent dans le cadre des échanges et du travail collectif menés avec des collègues français et québécois investis dans les champs des études autochtones, de l’anthropologie politique et de l’anthropologie du droit. Ces dernières années, ces collaborations m’ont amenée à m’intéresser à la situation de groupes autochtones sans statut au Canada qui empruntent la voie des tribunaux pour se faire reconnaître des droits collectifs. Elles m’ont aussi amenée à me pencher sur l’administration de la justice en Polynésie française ainsi que sur l’expérience de la mobilité vers les Outre-mer au sein de la magistrature. La figure de l'État (post)colonial ainsi que les relations de l'État avec les populations autochtones sont au cœur de ma réflexion.

En parallèle, je m’intéresse à l’histoire de l’anthropologie au Québec et à son originalité dans la période correspondant à son institutionnalisation dans les universités québécoises francophones (1953-1987).

En amont de ces recherches, je m’étais investie dans le champ de l’anthropologie urbaine. Je me suis alors attachée à ce que signifie être Māori aujourd’hui et aux façons dont les identités māori sont vécues, en particulier en ville, un milieu qui est souvent perçu comme colonisé et non māori.

Je me suis penchée en particulier sur les façons māori de s’aménager des lieux et des espaces où ils se sentent à l’aise en ville ainsi que sur les luttes pour affirmer des dimensions importantes de la culture liées à leurs identités.

  • Mots-clefs : anthropologie politique, anthropologie du droit, anthropologie urbaine, colonialisme et décolonisation, questions autochtones, histoire de l’anthropologie, Océanie, Māori de Nouvelle-Zélande, Tahitiens de Polynésie française

Responsabilités principales

Actuelles

  • Responsable du programme de recherche Vers une histoire de l’anthropologie au Québec en actes et en situation, Subvention de développement Savoir du CRSH, chercheuse principale, 2021-2023.
  • Membre du comité de rédaction de la revue Anthropologie et sociétés

Antérieures

  • Directrice des programmes de premier cycle, Département d’anthropologie, Université Laval (2013-2015 et 2017-2021)
  • Membre du Conseil facultaire, Faculté des sciences sociales, Université Laval (2013-2015 et 2017-2020)
  • Responsable du programme de recherche « Mouvements autochtones et redéfinitions contemporaines de la souveraineté : comparaisons intercontinentales(Océanie et Amérique latine) », Subvention Savoir du Conseil de la recherche en sciences humaines du Canada (CRSH) (2013-2019)
  • Responsable du programme de recherche « Les engagements citoyens à la lumière de l'histoire coloniale: les cas maaori et tahitien », Subvention ordinaire du Conseil de la recherche en sciences humaines du Canada (CRSH) (2008-2013)
  • Coresponsable (avec S. Grammond) du programme de recherche « La reconnaissance des groupes autochtones oubliés par les tribunaux canadiens : un dialogue identitaire », Subvention ordinaire du Conseil de la recherche en sciences humaines du Canada (CRSH) (2008-2013)
  • Directrice de recherche et responsable de l’axe de recherche « Colonisation, décolonisation et citoyenneté », CIRCEM – Centre interdisciplinaire de recherche sur la citoyenneté et les minorités, Université d’Ottawa (2010-2012)
  • Responsable des programmes d’anthropologie, Département de sociologie et d’anthropologie, Université d’Ottawa (2007-2012)

Principales publications

Ouvrages et directions d’ouvrages

Direction de numéros de revues scientifiques

Articles dans des revues

Chapitres de livres

  • Gagné, N., 2020, « La grammaire de l’émancipation polynésienne et ses paradoxes », dans N. Gagné (dir.), À la reconquête de la souveraineté : mouvements autochtones en Amérique latine et en Océanie, Québec, Presses de l’Université Laval, coll. «Mondes autochtones» : 137-158.
  • Gagné, N. et M. Salaün, 2020, « Sortir du colonial en Océanie ou comment reconquérir sa souveraineté en situation de minorisation », dans N. Gagné (dir.), À la reconquête de la souveraineté : mouvements autochtones en Amérique latine et en Océanie, Québec, Presses de l’Université Laval, coll. «Mondes autochtones» : 27-51.
  • Gagné, N., 2019, « Changements et résistances culturelles de 1960 à aujourd’hui », dans Éric Conte (dir.), Une histoire de Tahiti: des origines à nos jours, Pira'e, Au vent des îles: 311-350. 
  • Gagné, N., 2017, « Anthropologie et histoire », Anthropen. DOI : http://doi.org/10.17184/eac.anthropen.060
  • Gagné, N., 2016, « Présentation. Le sacrifice d’hier à aujourd’hui : échos d’une intuition féconde », dans Hubert, Henri et Marcel Mauss, Essai sur la nature et la fonction du sacrifice, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige »: 1-41. Ce texte est également disponible en espagnol : Gagné, N., 2019, « Presentación. El sacrificio de ayer a hoy, ecos de une intuición fecunda », dans Hubert, Henri et Marcel Mauss, Ensayo Sobre La Naturaleza Y La Función Del Sacrificio, Buenos Aires, Waldhuter Editores : 15-57.
  • Grammond, S., Lantagne I. et N. Gagné, 2016, «Non-Status Indigenous Groups in Canadian Courts: Practical and Legal Difficulties in Seeking Recognition», dans P. Macklem and D. Sanderson (dir.), From Recognition to Reconciliation: Essays on the Constitutional Entrenchment of Aboriginal and Treaty Rights, Toronto, University of Toronto Press: 259-284.
  • Gagné, N., 2014, « Le marae : ancrage et métaphore pour être Māori et Tahitien aujourd’hui », dans L. Dousset, B. Glowczewski et M. Salaün (dir.), Les sciences humaines et sociales dans le Pacifique Sud : terrains, questions et méthodes, Marseille, pacific-credo Publications, coll. « Cahiers du Credo » : 249-270.Gagné, N., 2013, « Un rapport ambigu à la ville ? Les expériences des Māori d'Auckland (Nouvelle-Zélande) », dans D. Dussy et É. Wittersheim (dir.), Villes invisibles: Anthropologie urbaine du Pacifique, Paris, L'Harmattan, Cahiers du Pacifique Sud contemporain, no 7 : 127-162.
  • Gagné, N., 2012, « Indigenous peoples, a category in development », dans P. Haslam, J. Schafer et P. Beaudet (dir.), Introduction to International Development Studies: Approaches, Actors, and Issues, Oxford, Oxford University Press, 2e édition : 454-472.
  • Gagné, N., 2011, « La stratégie autochtone : ses trajectoires en Océanie », dans P.-Y. Faberon, J.-M. Regnault et V. Fayaud (dir.), Destins des collectivités politiques d’Océanie. Volume 1 : Théories et pratiques, Aix-en-Provence, Presses Universitaires d’Aix-Marseille, coll. « Droit d’outre-mer » : 263-272.
  • Gagné, N., 2011, « L’inter-monde de qui ? Analyse d’un « choc de la réalité » chez les Maaori en contexte colonial », dans M.-B. Tahon (dir.), Sociologie de l’intermonde : La vie sociale après l’idée de société, Louvain-la-Neuve, Presses universitaires de Louvain : 153-168.
  • Gagné, N., 2010, « Pourquoi faire lire les œuvres littéraires d’auteurs autochtones à des étudiants en anthropologie ? », dans M. Gatti et L.-J. Dorais (dir.), Littératures autochtones, Montréal, Mémoire d’encrier : 227-238.
  • Gagné, N., 2010, « Les espaces multiples de l’affirmation de l’autonomie maaori », dans N. Gagné et M. Salaün (dir.), Visages de la souveraineté en Océanie, Paris, L’Harmattan, Cahiers du Pacifique Sud contemporain, no 6 : 41-67.
  • Gagné, N. et M. Salaün, 2010, « La souveraineté comme affaire d’État à la souveraineté comme droits à s’autodéterminer : une présentation », dans Gagné, N. et M. Salaün (dir.), Visages de la souveraineté en Océanie, Paris, L’Harmattan, Cahiers du Pacifique Sud contemporain, no 6 : 11-40.
  • Gagné, N., 2010, « Structures et changement social dans l’interaction entre les mondes : un commentaire à la lumière d’exemples māori », dans M.-B. Tahon (dir.), Une anthropologue dans la Cité : autour de Françoise Héritier, Montréal, Éditions Athéna : 75-87.
  • Gagné, N. et L. Jérôme, 2009, « Présentation », dans Gagné, N. et L. Jérôme (dir.), Jeunesses autochtones : Affirmation, innovation et résistance dans les mondes contemporains, Québec et Rennes, Presses de l’Université Laval et Presses universitaires de Rennes : 13-19.
  • Gagné, N., 2009, « L’université : un site d’affirmation et de négociation de la coexistence pour les jeunes Maaori de Nouvelle-Zélande », dans N. Gagné et L. Jérôme (dir.), Jeunesses autochtones : Affirmation, innovation et résistance dans les mondes contemporains, Québec et Rennes, PUL et Presses universitaires de Rennes : 97-122.
  • Gagné, N. et M. Salaün, 2009, « Préface », dans B. Bosa et É. Wittersheim (dir.), Luttes autochtones, trajectoires postcoloniales, Paris, Karthala : 9-13.
  • Gagné, N. et M. Salaün, 2009, « Présentation », dans N. Gagné, T. Martin et M. Salaün (dir.), Autochtonies : Vues de France et du Québec, Québec, Presses de l’Université Laval, coll. « Mondes autochtones » : XIII-XX.
  • Gagné, N., 2008, « Les peuples autochtones, une catégorie en développement », dans P. Beaudet, J. Schafer et P. Haslam (dir.), Introduction au développement international : approches, acteurs, enjeux, Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa : 372-390.
  • Gagné, N., 2008, « Le savoir comme enjeu de pouvoir : l’ethnologue critiquée par les autochtones », dans D. Fassin et A. Bensa (dir.), Politiques de l’enquête : épreuves ethnographiques, Paris, La Découverte, coll. « Bibliothèque de l’IRIS » : 277-298.
  • Gagné, N., 2006, « Une approche dialogique de l’événement : Le cas d’un dilemme dans une famille maaori d’Auckland », dans Lévi, J.-J. et J.-I. Olazabal (dir.), L’événement en anthropologie : Concepts et terrains, Québec, Presses de l’Université Laval : 91-114.

Article dans la presse ou des magazines de vulgarisation scientifique

 

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