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Alexis VANHAESEBROUCK

Alexis Vanhaesebrouck
Doctorant
Discipline(s) : Santé publique
Institution(s) de rattachement : Université Sorbonne Paris Nord

Coordonnées professionnelles

vanhaesebroucka[at]gmail.com

Risque de suicide des personnes détenues à court et long terme

Thèse de santé publique préparée à l'université Sorbonne Paris Nord sous la direction de Thomas Lefèvre (IRIS) et Maria Melchior (ERES)

Le taux de suicide des personnes détenues en France a été multiplié par sept dans la seconde moitié du XXe siècle. Une mobilisation de l’ensemble des acteurs dans la prévention du suicide en milieu carcéral a permis de faire baisser le taux de suicide d’environ un tiers au tournant des années 2000. Il se maintient toutefois à un niveau élevé depuis. Aujourd’hui, une personne détenue se suicide tous les trois jours en France. Les suicides comptent pour près de la moitié des décès en détention et le taux de suicide en détention est 8 fois plus élevé qu’en population générale.

En épidémiologie, l’étude des causes des suicides passe par la recherche de caractéristiques statistiquement associées aux suicides : la fréquence des suicides est comparée entre plusieurs groupes de personnes détenues qui présentent des caractéristiques différentes. De telles comparaisons nécessitent de définir préalablement un indicateur de mesure de la fréquence des suicides et en détention le choix de cet indicateur a des implications spécifiques en raison de la grande variabilité des durées d’incarcérations. Si le taux d’incidence est l’indicateur classiquement utilisé, il présente des limites et d'autres indicateurs lui sont parfois préférés.

L’hypothèse du présent travail de thèse est que certains indicateurs de mesure de la fréquence des suicides des personnes détenues n’ont pas le même intérêt et les mêmes implications selon que l’on s’intéresse au risque de suicide à court terme ou à long terme. Il propose d’étudier séparément, chez les personnes détenues, le risque de suicide à court terme et celui à moyen et long terme, et de discuter dans chaque cas l’intérêt des différents indicateurs. Il peut être divisé en trois parties :

- Une première partie vise à décrire les circonstances du suicide et les caractéristiques sociodémographiques, pénales, carcérales et cliniques des personnes détenues qui se sont suicidées. Leurs caractéristiques seront comparées selon que le suicide est survenu de manière précoce ou tardive pendant leur détention.

- Une seconde partie vise à mesurer le risque de suicide à court terme après certains évènements identifiés, comme l’entrée en détention, la survenue d’un jugement pendant la détention ou la mise au quartier disciplinaire (« mitard »).

- La troisième partie est consacrée à l’étude du risque de suicide des personnes détenues à moyen et à long terme et des caractéristiques des personnes détenues associées à ce risque. Elle a pour objectif de montrer en quoi la confrontation de plusieurs indicateurs permet d’enrichir notre appréhension du risque de suicide, de ses causes et des manières de le prévenir.

Ce travail repose sur une collaboration entre l’INSERM, Santé publique France et la direction de l’administration pénitentiaire du Ministère de la justice. Il mobilisera des données de la direction de l’administration pénitentiaire et des unités sanitaires des prisons.

  • Mots-clés : suicide, personnes détenues, prison, épidémiologie

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Suicide of inmates is a major public health issue. Nearly one in two deaths of inmates is from suicide. In prison, the choice of the indicator for measuring the frequency of suicides has implications for our understanding of the risk of suicide, its causes and its prevention. This thesis proposes to distinguish short term and long term risk of suicide when assessing factors associated with suicide of inmates, and to discuss the contribution of the main indicators of frequency of suicides in each case. This work can be divided in three parts :

-        Part 1 : description of the circumstances of suicide and of the characteristics of inmates who comitted suicide in France

-        Part 2 : assessment of short term risk of suicide after events such as entry in prison, judgment during the detention for pretrial inmates and placement in the disciplinary sector

-        Part 3 : assessment of factors associated with long term risk of suicide. Two indicators will be assessed for measuring long term risk of suicide and results will be compared according to the indicator.

Financement

  • Contrat doctoral de l’École doctorale Erasme, université Sorbonne Paris Nord

Activités de recherche

  • Thèse de médecine : "Les suicides des personnes détenues en 2017 et 2018 en France : une étude descriptive"

Enseignements

  • M2 médecine légale et médecine sociale - UFR santé, médecine et biologie humaine - Université Sorbonne paris Nord, 2020 : UE d’introduction à l’épidémiologie sociale, sous la direction de Thomas Lefèvre (IRIS)


 

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