Membres | Jeunes docteurs

Seydou TRAORE

Seydou Traore
Economiste
Médecin
Discipline(s) : Economie

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seyd3[at]yahoo.fr

Comprendre le mode d’introduction du financement basé sur les résultats et son apport dans la mise en œuvre de la couverture santé Universelle au Burkina Faso

Thèse en sciences économiques, préparée à l'université Sorbonne Paris Nord sous la direction de Samira GUENNIF, en co-tutelle internationle avec l'université Nazi Boni (Burkina-Faso), sous la direction de Léon Blaise Gueswendé SAVADOGO, soutenue le 10 novembre 2023.

Le système de santé au Burkina Faso à l’instar des pays de la sous-région a fait l’objet de nombreux changements depuis les indépendances. Plusieurs programmes de santé y ont été expérimentés tant du côté de l’offre de soins que de la demande de soins. Ces programmes sont souvent la conséquence de la situation épidémiologique du moment, économique mais surtout des différentes recommandations des organisations internationales en charge de la santé mondiale. Le financement basé sur les resultats ou FBR constitue un de ces nombreux changements. Il s’agit d’un mécanisme de paiement qui consiste à payer les prestataires de soins selon un contrat de performance prédéterminé. Le contrat définit la quantité et la qualité des soins à atteindre de même que le mode de paiement. Il a été présenté par les concepteurs comme un mécanisme efficace pour renforcer le système de santé des pays bénéficiaires en vue de la mise en œuvre d’une couverture santé universelle (CSU). La CSU constitue un point important de l’ODD3 en rapport avec la santé. Le FBR a été mis en œuvre au Burkina Faso en 2011 financé par la Banque mondiale. Cette thèse s’est donnée pour objectif de chercher à comprendre sa conception, sa diffusion et son apport au pays dans la mise en œuvre de la CSU.

Pour ce faire, nous avons adopté une démarche en trois parties. La première partie retrace dans une perspective historique l’évolution du système de santé au Burkina Faso en mettant en évidence les différents changements dont il a fait l’objet, les circonstances, les resultats obtenus et les acteurs qui ont intervenu dans sa mise en œuvre. Elle présente également le FBR et sa mise en œuvre au Burkina Faso. La deuxième partie a consisté à l’examen des travaux théoriques et empiriques sur le FBR, la CSU et les théories du changement institutionnel. Elle a permis de construire un cadre d’analyse solide autour du changement institutionnel afin de saisir les causes, les mécanismes et les resultats du changement institutionnel. La troisième partie est la phase empirique. Nous avons opté pour une étude qualitative à travers un échantillonnage raisonné prenant en compte les différentes parties prenantes. Il ressort de cette étude que le FBR a été adopté pour sa capacité à améliorer le système de santé. Il était perçu comme un programme exogène et porté par un réseau d’acteurs aux intérêts convergents. Pour sa mise en œuvre la Banque mondiale a adopté une stratégie basée sur les voyages d’études, les formations et les séminaires pour convaincre les acteurs. La majorité des acteurs reconnaissent que le FBR a eu des resultats mitigés sur les indicateurs de santé et tel que mis en œuvre, ils reconnaissent qu’il n’a pas permis de mettre le pays sur les bases de la CSU. Comme recommandations nous proposons de commencer par une amélioration de l’offre de soins, la mobilisation de plus de ressources propres, une approche participative dans le choix et la mise en œuvre des programmes, une approche holistique du système de santé et une implication plus importante des bénéficiaires finaux.

  • Mots clés : Financement basé sur les résultats, couverture santé universelle, système de santé, changement institutionnel, Burkina-Faso.

Membres du jury

  • Philippe BATIFOULIER, Professeur des universités, CEPN, Université Sorbonne Paris Nord (Examinateur)
  • Bruno BOIDIN, Professeur des universités, Université de Lille, Clersé (Rapporteur)
  • Samira GUENNIF, Professeur des universités, Université Sorbonne Paris Nord, IRIS (Directrice)
  • Léon Blaise Gueswendé SAVADOGO, Professeur titulaire, Université Nazi BONI, Burkina Faso (Directeur)
  • Bruno VENTELOU, Directeur de recherche, CNRS, (Rapporteur)
  • Pétronille ZENGBÉ-ACRAY Professeur titulaire, Université Félix HOUPHOUET-BOIGNY (Examinateur)

Financement

  • Bourse de mobilité de l’ambassade de France sur 3 ans

*****

The RBF is a health financing mechanism that conditions payment to providers on the achievement of predefined results. It represents a radical change in the way health is financed, which was traditionally in the form of a global budget (input). It was introduced in Burkina Faso from 2011 to 2015. For international institutions, this payment method is a prerequisite for the implementation of the UHC. While evaluations of its impact on health indicators have been conducted, in Burkina Faso, work on the process of introducing the FBR, the actors involved in its implementation and the relationship between these actors have not been sufficiently studied, nor has analysis of the results of the FBR through key actors. The objective of this thesis is to understand how the FBR was introduced in Burkina Faso and how its contribution to the race towards UHC is variously appreciated by key actors.

 

Enseignements

  • Cours d’économie de la santé en Master de santé publique, Université Nazi BONI, Burkina Faso
EHESS
CNRS
Sorbonne Paris Nord
INSERM

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