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Abidjan, les Belles Retrouvées

Exposition d'Eliane de Latour, Maison des métallos, Paris, nov-déc. 2014

Abidjan, les Belles Retrouvées

Go de nuit

Abidjan, les Belles Retrouvées

 

Photographies et installations vidéos d'Éliane de Latour


Maison des métallos, 94 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e

13 novembre - 7 décembre 2014

 

Des go (jeunes filles) se vendent dans des ghettos à Abidjan aux prix les moins élevés du marché : 1,50 euros la passe. À l’origine, elles sont venues des zones militarisées du nord lors de la partition de la Côte d’Ivoire en deux (2002). Elles entrent dans la prostitution à l’âge de 10-15 ans à la recherche d’une liberté hors des contraintes familiales particulièrement dures dès qu’une fille devient pubère. Analphabètes, en majorité musulmanes, elles souffrent avant tout de l’opprobre social à laquelle elles répondent par la violence, la provocation, les lames de rasoir.

En transgressant les valeurs collectives, elles font peur, devenant par là même des parias loin de tout, même des territoires de la prostitution professionnelle.

L’image photographique a été la pierre angulaire qui a permis à Éliane de Latour de créer des liens avec elles. Alors qu’elles se pensaient la lie de l’humanité, les go se sont trouvées belles et réhabilitées dans les premiers portraits que l’anthropologue, réalisatrice et photographe a réalisés de 2009 à 2011 et que nous avions exposés en novembre 2011 sous le titre : Go de nuit. Abidjan, les Belles oubliées. Grâce à cette exposition, Éliane de Latour a récolté une aide financière qu’elle avait promise de leur apporter sous forme de projets. Trois ans et une guerre civile plus tard, Éliane de Latour retourne à Abidjan pour leur offrir abri et réinsertion sociale, ce qui l’a rapprochée encore plus de celles qu’elle a réussi à retrouver, très étonnées qu’elle eût tenu parole.

« De cette nouvelle place qu’elles me donnaient, j’ai saisi leur force intérieure et leur grâce emplie d’un furieux désir de liberté », explique Éliane de Latour. « Je les regarde là où on ne les attend pas, au plus profond du partage de nos subjectivités. Une photographie qui nous rattache par le beau plutôt qu’une photographie de la souffrance en spectacle. »

 

Lien vers le site de la Maison des métallos

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