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AAC > Saisir le transnational dans les mondes arabes contemporains. Objets, méthodes et terrains – 15 septembre 2018

Journées d'étude, Tunis, 3-4 décembre 2018

AAC > Saisir le transnational dans les mondes arabes contemporains. Objets, méthodes et terrains – 15 septembre 2018

Appel à communication – Journées d'étude, Tunis, IRMC, 3-4 décembre 2018

Saisir le transnational dans les mondes arabes contemporains. Objets, méthodes et terrains

Comité d'organisation : Amin Allal (IRMC Tunis) ; Quentin Deforge (IRISSO et IRMC Tunis) ; Leila Drif (IRIS et IFPO Beyrouth)

Institutions organisatrices : Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC); Institut français du Proche-Orient (IFPO); Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (IRISSO); Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS); Centre Jacques Berque (CJB).

Les soulèvements populaires qui ont secoué les mondes arabes depuis 2010 ont mis en lumière des dynamiques de transnationalisation, tant au niveau de l’action sociale et politique, que des mobilités qui traversent ces espaces et les reconfigurent. Différents acteurs (collectifs professionnels, combattants, militants, religieux, migrants, chercheurs, artistes etc.) participent de cette exacerbation des flux transnationaux post 2011, que l’on pense, par exemple, aux réfugiés, aux harragas, aux militants, touristes  et humanitaires, ou aux différents “experts internationaux” (du développement, de la justice transitionnelle…). À ce titre, les mondes arabes contemporains constituent un espace d’observation privilégié pour ré-interroger les dynamiques de transnationalisation à l’oeuvre, et la manière dont elles affectent nos pratiques de recherche.

Ces journées d’études ont pour but de croiser des recherches étudiant les processus de transnationalisation entendus comme « pratiques et configurations dans lesquelles la superposition routinière une société / un État est encore plus problématique qu’elle ne l’est déjà quand l’enquête est cantonnée à l’intérieur de frontières nationales, et peuvent appeler à déployer des stratégies empiriques et théoriques particulières. » (Siméant, 2012). Il s’agira, ainsi, de s’intéresser à la fois à des objets de recherche traditionnels en sociologie de l’international (organisations internationales, élites, migrations, etc.), mais également de revenir sur des terrains qui, initialement pensés dans des cadres nationaux, ont nécessité la mise en place de dispositifs capables de saisir le caractère transnational des réalités sociales étudiées. Ces journées d’études s’inscrivent dans les réflexions en cours sur le « tournant global des sciences sociales » (Caillé et Dufoix, 2013) et les transformations des disciplines comme des pratiques de recherche que celui-ci implique.

Dans une perspective théorique et méthodologique visant à sociologiser le transnational sur ces espaces, les propositions de communication analyseront, à partir de leurs terrains respectifs, les enjeux théoriques et pratiques posés par cette question du transnational, en termes de dispositif d’enquête et de construction de l’objet de recherche. Elles se réfèreront explicitement aux axes de réflexion proposées (cf. "Appel à communications") afin d’en approfondir et d’en questionner un ou plusieurs aspects.

Les propositions, en langue anglaise, arabe ou française (la langue de travail lors du colloque sera le français), présenteront en 10 000 signes espaces compris maximum :

- L’enquête originale sur laquelle se fonde l’analyse

- Les questionnements principaux, explicitement articulés à la problématique 

- Une bibliographie indicative 

Les candidatures des jeunes chercheur.e.s issu.e.s des pays du Maghreb et du Moyen-Orient sont vivement encouragées, et pourront bénéficier d'une prise en charge des frais de transport et d'hébergement sur la base d'une sélection sur critères d'excellence.

Calendrier

  • 15 septembre 2018 - Date limite d’envoi des propositions sur la plateforme Sciencesconf : https://transnational.sciencesconf.org/, sur la page « Envoyer une proposition » sous forme d’un résumé de 10 000 signes maximum, espaces compris.
  • 5 octobre 2018 - Date d’envoi des notifications d’acceptation aux participant.e.s.
  • 16 novembre 2018 - Envoi des communications écrites aux organisateurs.trices (30 000 signes, hors bibliographie et coordonnées des auteur.e.s) sur https://transnational.scienceconf.org/
  • 3-4 décembre 2018 - Tenue des Journées d’études à Tunis.

Contacts

Appel à communication

Lire le texte original de cet appel

Les mondes arabes contemporains sont sujets à une exacerbation des flux transnationaux depuis 2010, qui invite à interroger à nouveaux frais la lecture que nous faisons des processus de l’action sociale et politique, ainsi que des mobilités. Les situations révolutionnaires de 2010- 2012, recouvrent en effet des enjeux « territorialisés, circonscrits par les caractéristiques de chaque État et régime, mais en résonance à l’échelle arabe » (Camau, 2012). Les études des dynamiques post-2011 offrent déjà des recherches dans des domaines aussi divers que, la construction de réseaux patronaux transnationaux (Vannetzel et Yankaya, 2017), les migrations internationales dans l’Égypte post-révolutionnaire (Brücker et Lagarde, 2017), ou encore le caractère transnational de certaines actions collectives et dynamiques politiques, tels que le « salafisme globalisé » (Baczko et Dorronsoro, 2017), la redéfinition de l’espace politique kurde avec le conflit syrien (Benhaim et Quesnay, 2016) ou encore le vote à distance des Tunisiens depuis 2011 (Jaulin et Björn, 2015). Notre intérêt pour cette « histoire au présent » va de pair avec une réflexion sur l’histoire, plus ou moins longue, de constitution des espaces et réseaux transnationaux, comme par exemple l’histoire de la gauche jordanienne « indissociable » de celle de la gauche palestinienne (Dot-Pouillard, 2016), l’émergence d’un espace médiatique arabe (Gonzalez-Quijano et Guaaybess, 2009) ou encore le façonnement du salafisme yéménite, depuis les années 80, par des « flux transnationaux » (Bonnefoy, 2011).

Si ces questionnements sont issus initialement de champs différents des sciences sociales, tels que la sociologie des mobilisations, l’anthropologie des organisations, la sociologie des élites, du religieux ou des migrations, l’objectif ici est d’approcher ces enjeux de manière transversale mais située, en dépassant les monopoles disciplinaires sur des objets spécifiques.

Trois axes thématiques permettent de préciser la nature des contributions attendues, sans circonscrire les discussions :

Transnationalisation des espaces et localisation de l’enquête  : Cet axe réflexif et méthodologique, cherche à déconstruire le transnational tel qu’il se pose dans l’élaboration de l’enquête de terrain. La multi-territorialité constitue un espace de ressources et de contraintes pour les acteurs qui s’y inscrivent et y projettent des sens et usages multiples nous invitant à repenser l’articulation en échelles de nos terrains à partir des frontières de lieux, d’appartenances et de normes (Agier, 2016). Face à des enquêtés parfois formés, financés ou socialisés auprès d’acteurs internationaux, quelle place accorder dans son enquête, à ces effets de transnationalisation des individus, des ressources et des savoirs, qui peuvent affecter, même à la marge, l’objet de recherche ? Puisant aux réflexions méthodologiques développées en sociologie (Burawoy 2009, Siméant 2012, Boulanger, Collier, et Dufoix, 2016), en histoire (Bertrand 2007) et en anthropologie (Marcus 1995), sur la transnationalisation des espaces de l’enquête, on s’intéressera à la manière dont les flux transnationaux post-2010 produisent de nouvelles spatialités (Boubakri, 2015; Dorai, Puig, 2012; Beaugrand, Le Renard, Stadnicki, 2013). Dans une perspective réflexive, on réfléchira concrètement à la façon dont l’enquête peut amener à transformer un objet de recherche en « arène politique globale » (Petric 2013).

Trajectoires, réseaux et passeurs de l’international : S’inspirant des travaux sur les courtiers (Dezalay 2004, Olivier de Sardan 2000), cet axe se focalisera sur les acteurs qui produisent et mobilisent des « formes de capital international » (Poupeau, 2004) dans leurs trajectoires, carrières, pratiques et relations : les migrants, experts ou militants, issus d’associations, d’administrations, de groupes religieux ou de partis politiques. Un intérêt particulier sera porté aux rôles de ces courtiers dans la globalisation des savoirs sur les mondes arabes, que ce soit à travers la sous-traitance de programmes de recherches ou la vente de franchises universitaires à des institutions locales (Romani, 2012 ; Hanafi ; Arventis, 2016). On s’attachera à la structuration en réseaux transnationaux de ces acteurs de mobilité pour analyser les dynamiques sociales à l‘oeuvre par exemple dans les mouvements de contestation politique en Egypte (Abdelrahman, 2011), et la circulation « à distance »  des engagements politiques protestataires (Gruntz, 2012 ; Moss, 2016 ; Youssef, 2017). Qu’il s’agisse des « immigrés, exilés, réfugiés, binationaux » (Geisser et Beaugrand, 2014) ou des expatriés (Pagès el Karaoui, 2016) et des familles transnationales (Joseph, 2009), l’étude de ces acteurs inscrits dans des mobilités multi-locales s’offre, comme une entrée pour saisir les recompositions des appartenances (citoyennes, nationales, ou religieuses) au sein des mondes arabes contemporains.

Mobilisations et hybridations des catégories de l’ « international » : Les transformations géopolitiques qui affectent les mondes arabes contemporains marquent les modes d’administration et les formes de gouvernement à l’échelle locale. Par exemple, les notions de « transition démocratique » (Pétric, 2013; Hachemaoui, 2011), de « justice transitionnelle » (Gobe, 2016), de crises humanitaires ou encore de « catastrophes » (Revet et Cabane 2015) viennent marquer et produire les réalités locales, tant au niveau des modes d’administration que des subjectivations. Nous souhaitons, interroger les mécanismes par lesquels ces catégories sont mobilisées, traduites et comment reconfigurent-elles les données « locales » du terrain d’enquête. Si des travaux classiques (Ferguson 1995) permettent de nourrir ces questionnements, de récentes enquêtes contribuent à les renouveler, qu’il s’agisse de l’étude des réceptions des « réformes du secteur de la sécurité » au Liban (Larzillière, 2016) ou encore de celles des normes internationales de la « gouvernance locale » en Tunisie (Allal 2016).

Références

  • Abdelrahman, M., 2011, The Transnational and the Local: Egyptian Activists and Transnational Protest Networks, British Journal of Middle Eastern Studies, 38(3), p. 407.
  • Agier M., 2016, Borderlands : Towards an Anthropology of the Cosmopolitan Condition, 1 edition, Malden, MA, Polity, 208 p.
  • Allal A., 2016, « « Penser global, agir dans un bocal » : Participation locale, régulation néo-libérale et situation autoritaire en Tunisie (2006-2010) »,Gouvernement et action publique, 2, 2, p. 153.
  • Alsheltawy R., 2018, « Le mouvement des travailleuses domestiques en Égypte : entre ONG locales et ressources globales », Acges de la recherche en sciences sociales, 223, p. 44-57. 
  • Baczko A., Dorronsoro G., 2017, « Logiques transfrontalières et salafisme globalisé : l’État islamique en Afghanistan, Cross-Border Dynamics and Globalized Salafism: The Islamic State in Afghanistan », Critique internationale, 74, p. 137‑152.
  • Beaugrand, C., Le Renard, A., Stadnicki, R. (dir.), 2013, « Villes et dynamiques urbaines en péninsule Arabique », Arabian Humanities, 2.
  • Beinin J., 2015, Workers and Thieves: Labor Movements and Popular Uprisings in Tunisia and Egypt, 1 edition, Stanford, California, Stanford Briefs, 176 p.
  • Benhaim Y., Quesnay A., 2016, « L’espace politique kurde dans le conflit syrien : intégration régionale et polarisation partisane », Confluences Méditerranée, 98, p. 75‑87.
  • Bertrand R., 2007, « Rencontres impériales. L’histoire connectée et les relations euro-asiatiques », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 54‑4bis, p. 69‑89. 
  • Bierschenk T., Chauveau J.-P., Sardan J.-P.O. de, 2000, Courtiers en développement : les villages africains en quête de projets, Karthala, 345 p.
  • Bonnefoy L., 2011, Salafism in Yemen : Transnationalism and Religious Identity, Columbia University Press, 337 p.
  • Boulanger P.-L., Collier A.-C., Dufoix S., 2016, « Où se trouve le global… », Terrains/Théories, 5.
  • Boubakri, H., 2015, « ‪Migration et asile en Tunisie depuis 2011 : vers de nouvelles figures migratoires ?‪ », Revue européenne des migrations internationales, vol. 31, no. 3, pp. 17-39
  • Brücker P., Lagarde D., 2017, « Introduction - Les migrations internationales dans l’Égypte postrévolutionnaire »,Égypte/Monde arabe, 15, p. 9‑26.
  • Burawoy M., Blum J.A., George S., Gille Z., Thayer M., 2000, Global Ethnography: Forces, Connections, and Imaginations in a Postmodern World, University of California Press, 414 p.
  • Cabane L., Revet S., 2015, « La cause des catastrophes, Scientific Competition and Political Action in a Transnational World », Politix, 111, p. 47‑67.
  • Caillé A., Dufoix S., 2013, Le tournant global des sciences sociales, Paris, La Découverte, 350 p.
  • Camau M., 2012, « Un printemps arabe ? L’émulation protestataire et ses limites », L’Année du Maghreb, VIII, p. 27‑47.
  • Dezalay Y., 2004, « Les courtiers de l’international : Héritiers cosmopolites, mercenaires de l’impérialisme et missionnaires de l’universel », Actes de la recherche en sciences sociales, 151‑152, 1, p. 4.
  • Dorai, L., Puig, N; (eds.), 2012, L’urbanité des marges : migrants et réfugiés dans les villes du Proche-Orient, Paris, Téraèdre, 335 p.
  • Dot-Pouillard N., 2016, « De Jérusalem à Damas : les imaginaires nationalistes de la gauche jordanienne », Confluences Méditerranée, 98, p. 145‑157.
  • Geisser, V., et Beaugrand, C., 2014, « Immigrés, exilés, réfugiés, binationaux, etc. : les « enfants illégitimes » des révolutions et des transitions politiques ? », Migrations Société, vol. 156, no. 6, pp. 3-16.
  • Gobe E., 2012, « Les diplômés tunisiens des Grandes Écoles françaises d’ingénieurs : une élite mondialisée ? Réflexion sur les mobilités des hauts cadres tunisiens », Migrations société, 24, 141‑142, p. 27–40.
  • Gobe, É.(dir.), 2016, Des justices en transition dans le monde arabe ? : Contributions à une réflexion sur les rapports entre justice et politique, Maroc, Centre Jacques-Berque (Description du Maghreb), 292 p.
  • Gonzalez-Quijano Y., Guaaybess T., 2009, Les Arabes parlent aux Arabes : La révolution de l’information dans le monde arabe, Arles, Actes Sud, 272 p.
  • Gruntz, L., 2012, « La “révolution” du Golfe au Caire ? Émigration de travail vers les monarchies pétrolières et changements sociopolitiques en Égypte », Migrations Société, vol. 143, no. 5, pp. 73-86
  • Hachemaoui, M., 2013, "Tunisia at a Crossroads. Which Rules for Which Transition?", Berlin, Stiftung Wissenschaft und Politik, SWP Research Paper, août, 29 p.
  • Hanafi S., Arvanitis R., 2015, Knowledge Production in the Arab World : The Impossible Promise, 1 edition, London ; New York, Routledge, 370 p.
  • Jaulin T., Nilsson B., 2015, « Voter ici et là-bas : les Tunisiens à l’étranger depuis 2011 », Revue européenne des migrations internationales, 31, 3, p. 41‑71.
  • Joseph, S., 2009, « Geographies of Lebanese Families: Women as Transnationals and Men as Nationals, and Other Problems with Transnationalism », Journal of Middle East Women’s Studies 5/3, p. 120-144.
  • Kastoryano R., 2006, « Vers un nationalisme transnational. Redéfinir la nation, le nationalisme et le territoire », Revue française de science politique, vol. vol. 56, no. 4, pp. 533-553. 
  • Marcus G.E., 2016, « The Ambition of Fieldwork », Terrains/Théories, 5.
  • Moss, D., 2016, “Transnational Repression, Diaspora Mobilization, and the Case of The Arab Spring.” Social Problems. November, 2016, 63 (4): 480-498.
  • Néfissa S.B., s. d., « Mobilisations et révolutions dans les pays de la Méditerranée arabe à l’heure de « l’hybridation » du politique », Revue Tiers Monde, HS, 5, p. 5‑24.
  • Pagès el-Karaoui, D., 2016, « Égyptiens expatriés aux Émirats arabes unis : ancrages, connexions transnationales et expériences cosmopolites », Arabian Humanities [En ligne], n°7.
  • Pétric B., 2013, On a mangé nos moutons - Le Kirghizstan, du berger au biznessman, Paris, Belin Littérature et revues, 160 p.
  • Poupeau F., 2004, « Sur deux formes de capital international : NOTE DE RECHERCHE : Les « élites de la globalisation » en Bolivie », Actes de la recherche en sciences sociales, 151‑152, 1, p. 126.
  • Romani V., 2012, « Internationalisation des politiques universitaires et contournement de leurs publics ? », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, 131, p. 13‑21.
  • Siméant J., 2012, « Localiser le terrain de l’international », Politix,100, 4, p. 129.
  • Siméant J., 2015, Guide de l’enquête globale en sciences sociales, CNRS, 408 p.
  • Souiah F., 2018, « 'Brûler les frontières': fuite ou contestation?», in Amin Allal et Vincent Geisser (Dir.), Tunisie une démocratisation au dessus de tout soupçon?, Paris CNRS éditions.
  • Thiollet H. et Vignal L., 2016, « Transnationaliser la péninsule Arabique : dynamiques locales, régionales et globales », Arabian Humanities [En ligne], N°7.
  • Vannetzel M., Yankaya D., 2017, « Crafting a business Umma ? transnational networks of ‘Islamic businessmen’ after the Arab Spring », Mediterranean Politics,p. 1‑21.
  • Youssef, M., 2017 « ‪Réfugiés syriens en Égypte : Secteur associatif et reconfiguration étatique (2011-2013)‪ », Égypte/Monde arabe, vol. 15, no. 1, pp. 71-94.

A consulter :

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