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AAC > Réaliser un urbanisme sonique "A l’écoute de la vie non-humaine" - 3 décembre 2020

Colloque 18 mars 2021 - La Gaîté Lyrique, Paris

3ème colloque annuel : à l’écoute de la vie non-humaine

  • Organisé par Theatrum Mundi & IRIS (EHESS)
  • Lieu : La Gaîté Lyrique, 3bis Rue Papin, 75003 Paris
  • Date : 18 mars 2021
  • Colloque : 09.00 — 17.00
  • Conférence : 18.30 — 21.00

Comité Scientifique

  • Arnaud Esquerre, IRIS, EHESS
  • John Bingham-Hall, Theatrum Mundi / UCL
  • Gascia Ouzounian, University of Oxford / Recomposing the City
  • Océane Ragoucy, Architecte et curatrice
  • Justinien Tribillon, University College London

Introduction

L’intérêt pour le son urbain est en plein essor, que ce soit en tant que matériau alimentant le design urbain, comme forme de conflit qu’il convient de réguler, ou encore comme dispositif de savoir urbain. Réaliser un Urbanisme Sonique cherche à aller au-delà du paysage sonore en tant qu’objet et à interroger les pratiques créatives et universitaires qui révèlent comment le sujet du son et de ses méthodes pourrait éclairer d’une nouvelle façon les structures politiques, culturelles et sociales de la ville.

Réaliser un urbanisme sonique est une série de colloques dirigés par Theatrum Mundi, centre de recherche urbain indépendant implanté à Londres et à Paris. Pour la deuxième année consécutive, nous collaborons avec l’Institut de recherche interdisciplinaire sur des enjeux sociaux (IRIS, EHESS) afin d’interroger la façon dont le son peut ouvrir de nouvelles perspectives en termes d’aménagement urbain, mais aussi de nouvelles manières d’aborder ces questions. Au-delà du paysage sonore en tant que produit de la vie urbaine, nous cherchons à cartographier les usages contemporains intégrant les problématiques sonores dans leur réflexion afin de révéler d’autres phénomènes urbains, et utilisant des méthodologies sonores pour intervenir dans ces derniers.

En 2019, Réaliser un urbanisme sonique s’intéressait plus particulièrement à la voix

politique comme phénomène sonique particulier, se demandant où et comment avoir « voix » dans la politique urbaine, la relation entre lectures matérielles et métaphoriques de la prise de parole politique, et s’interrogeant sur la façon dont la « ville répond » pour amplifier, ou réduire au silence ces voix. Les communications explorèrent les contestations vocales et citoyennetés bruyantes, les technologies qui transmettent ou transforment les voix, et la façon dont le sound art et la musique expérimentale mettent en scène des prises de parole(s) collectives. Le programme de la dernière édition peut être consulté ici.

À l’écoute de la vie non-humaine

Pour cette nouvelle édition 2021, nous invitons des communications artistiques, de design, et/ou universitaires révélant ce que l’on peut apprendre en écoutant au-delà des voix humaines comment animaux, plantes et d’autres formes non-humaines se font entendre. Conformément aux objectifs fixés par Réaliser un urbanisme sonique, nous nous intéresserons moins aux paysages sonores produits par des formes de vie non-humaines en tant que finalités, qu’à la façon dont les approches de conception et de recherche peuvent, à la lumière de méthodologies acoustiques, aider à comprendre et à stimuler la cohabitation entre espèces dans l’espace urbain. Dans un monde en pleine urbanisation, l’urbanisme devient l’étude de la réalité elle-même. Cette discipline exige, par conséquent, de rassembler le plus de moyens et de collaborateurs possibles afin d’imaginer et de mettre en œuvre des situations capables d’encourager la vie humaine et non-humaine. Les immeubles et les infrastructures physiques ne suffisent plus : nous avons également besoin de nouvelles infrastructures imaginaires et culturelles afin de transformer les villes et les façons d’y vivre en habitats durables pour une multitude d’espèces.

À l’heure actuelle, la valeur « nature » pour la vie humaine en ville se définit surtout en termes d’impact psychologique, de prévention des risques (comme par exemple des infrastructures vertes contre les inondations ou l’effet de surchauffe) et de création d’espaces dédiés aux loisirs ou à la consommation esthétique – au premier rang desquels, les parcs et jardins. Néanmoins, les formes de vie ainsi utilisées ne sont généralement pas considérées comme des composantes à part entières : en effet, les formes de vie non-humaines sont rarement vues comme disposant d’une « voix » dans la sphère publique. Or, elles sont bel et bien des communicants et des agents actifs (notamment à travers les sons, les signaux chimiques et autres ondes électromagnétiques) dans la fabrique de l’habitat urbain. Comment entrer en dialogue avec ces modes de communication et de production, et comment, le cas échéant, transformer nos propres processus (humains) d’urbanisation ?

Questions

De quels moyens disposons-nous pour relayer les différentes formes de communication entre les espèces habitant en ville ?

Dans quels espaces publics et à travers quels médias le dialogue entre espèces peut-il avoir lieu ?

Dans quelle mesure les habitats acoustiques des villes sont-ils façonnés par la vie non-humaine, et comment l’acoustique artificielle influence-t-elle la vie non-humaine ?

Quels sons non-humains invisibles, voire inaudibles, impactent les villes et/ou leurs espaces ?

Comment les ondes, les données, l’électromagnétisme et autres sons infrastructurels – lesquels se situent quelque part entre le « naturel » et le « technologique » – agissent-ils dans l’espace ?

Quelles voix certains sont-ils capables d’entendre et d’autres pas ?

À quoi pourrait ressembler, sur le plan sonore, une ville post-anthropocentrique, dans laquelle la voix humaine n’a plus le monopole du discours politique ?

Comment les voix non-humaines sont-elles intégrées dans les définitions contemporaines de la sphère publique, ou comment pourraient-elles l’être ?

Comment les préférences des non-humains sont- elles incorporées dans les processus de production spatiale et culturelle ? Sont-ils considérés comme des collaborateurs actifs, passifs, voire comme des obstacles ?

Quel rôle ont dans la production d’une ambiance urbaine les modes de communication et acoustiques non-humaines ?

Comment les acoustiques non-humaines ont été affectées ou appropriées par la gentrification ?

Quel rôles les formes de vie non-humaines jouent- elles d’ores et déjà comme collaboratrices dans la production de cultures artistiques ?

Comment des méthodes de création soniques créatives ouvrent-elles de nouvelles opportunités de collaboration et de solidarité entre espèces ?

Format

Outre des travaux universitaires portant sur des situations existantes, nous sommes également très intéressés par des présentations d’œuvres artistiques et de design imaginant ou reconstituant de nouveaux types de cohabitation et de communication acoustiques entre les formes de vie humaines et non-humaines. Ces présentations pourront être exposées sous forme de films, d’œuvres sonores, de performances ou encore de lectures. Les participants seront ensuite invités à développer leurs contributions en vue de les intégrer dans la publication annuelle éditée par &beyond après le colloque. Les précédents événements et publications autour de cette thématique peuvent être consultés ici.

Ce colloque invite chercheur·se·s et professionnel·le·s à venir présenter leurs recherches et travaux en matière de création spatiale ou sonore. Nous invitons plus particulièrement des présentations expliquant comment les problématiques sonores ou les techniques dérivées de la musique ont été intégrées dans la recherche et l’aménagement urbains, et vice versa, mais aussi les communications académiques avec une approche critique de ces questions. Les présentations ne devront pas excéder 10 minutes. Elles pourront choisir de mettre l’accent sur la recherche ou sur des travaux de création spatiale ou sonore, partagés pour l’occasion en son et/ou en vidéo.

Nous accepterons un maximum de 12 présentations, et nous réservons le droit de suggérer aux participants des modifications voire d’autres formats.

Suite aux présentations des intervenants, chaque panel disposera en outre de 30 minutes de discussion menée par un·e modérateur·ice qui aura pour mission de mettre en valeur les liens entre les différentes présentations et les objectifs du colloque, plutôt que de se limiter à une simple séance de questions et réponses.

Les propositions doivent être remises sous forme d’un texte de 300 à 500 mots, ou d’un lien vers un enregistrement / une vidéo / un projet accompagné d’une description de 100 à 200 mots.

Ces dernières doivent être envoyées à  l’adresse proposal@theatrum-mundi.org. La participation au colloque est gratuite et un déjeuner y sera servi.

Les intervenant·e·s seront également invité·e·s à un dîner.

Les propositions et les présentations peuvent être soumises en français comme en anglais, et présentées en vive voix ou en virtuel en rapport avec les restrictions de déplacement et d’assemblée individuelles et collectives à l’heure du colloque.

Calendrier

  • 21/10/2020         Lancement de l’appel à projet
  • 03/12/2020         Date limite de soumission
  • 11/12/2020         Notification d’acceptation
  • 05/01/2020         Publication du programme


 

A consulter :

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