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Laurel McEwen > Une analyse anthropologique de la relation entre médecine conventionnelle et médecine complémentaire dans la France contemporaine - 11 janvier 2019

Soutenance de thèse – EHESS, 105 bd Raspail 75006 Paris, salle13, 13h00

Une analyse anthropologique de la relation entre médecine conventionnelle et médecine complémentaire dans la France contemporaine

Soutenance de thèse en anthropologie sociale et ethnologie présentée publiquement par Laurel McEwen, préparée à l'EHESS sous la direction conjointe de Jonathan Friedman (Iris) et Boris Petric (Centre Norbert Elias)

Cette thèse porte sur l’étude de la relation paradoxale entre la médecine conventionnelle et les médecines complémentaires dans la France contemporaine, pays dans lequel une multitude de pratiques complémentaires s’épanouissent malgré la présence d’une hostilité institutionnalisée contre ces formes de pratique médicale non autorisées et l’absence générale de législation nationale réglementant leur exercice et statut. Pour ce faire, j’utilise une approche ethnographique reposant sur trois années et demie d’observation participante et d’entretiens ouverts, semi-dirigés avec des praticiens, des utilisateurs, des administrateurs, des organisations, des syndicats et des éducateurs des deux côtés de la relation conventionnelle-complémentaire. L'analyse est encadrée par une approche des « systèmes complexes adaptatifs » et la théorie de la mondialisation. Elle met l'accent sur l'interrelation et la coévolution de la science, de la médecine et de la société. Les représentations de la santé, de la maladie, du bien-être et de l'art de guérir sont examinées à travers une analyse rhétorique des données recueillies auprès des participants pendant mon travail de terrain, ainsi que les stigmates, les stéréotypes et les peurs qui caractérisent leur perception des deux côtés. De nombreuses études de cas sont présentées, mettant en évidence l'intégration de pratiques complémentaires dans les hôpitaux privés et les hôpitaux universitaires en France. Ensemble, ces cas fournissent une notion nuancée de « l'acceptation » de pratiques complémentaires et de dynamiques émergentes qui témoignent des efforts individuels pour intégrer la médecine complémentaire dans la société française. Ces dynamiques sont à situer dans le contexte de la mondialisation et des tendances en matière de santé publique, « lieu » dans lequel les médecines complémentaires s’étendent. Les résistances comme par exemple la polémique actuelle autour du déremboursement de l’homéopathie peut être considérée, dans la société française, comme une réaction à l’empiétement des médecines complémentaires sur la médecine conventionnelle. Pour conclure, cette thèse se termine par quelques réflexions sur le potentiel de croissance continu de la médecine complémentaire dans la France contemporaine, malgré les représentations négatives qui y sont associées et leur manque de régulation.

Composition du jury

  • M. Jonathan Friedman (Directeur de thèse), EHESS
  • M. Boris Petric (Codirecteur), CNRS
  • M. Bernard Andrieu, Université Paris Descartes
  • M. Alain Baumelou, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3
  • M. Bruno Falissard, Université Paris Sud
  • Mme Nancy Midol, Université de Nice Sophia Antipolis

Inforamtions pratiques

  • Vendredi 11 janvier 2019 à 13h00
  • EHESS (salle 13), 105 boulevard Raspail 75006 Paris

A consulter :

EHESS
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