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Gaëlle Chartier > Qualifier la violence in situ. Étude des dynamiques interactionnelles et cognitives des qualifications de gestes festifs et violents - 9 octobre 2021

Soutenance de thèse, samedi 9 octobre 2021 à 14h00 - Campus Condorcet et distanciel

Qualifier la violence in situ

Étude des dynamiques interactionnelles et cognitives des qualifications de gestes festifs et violents

Thèse de sociologie présentée publiquement par Gaëlle Chartier, préparée à l'université Sorbonne Paris Nord, Sous la direction de Marie Jaisson.

Cette recherche rend compte du processus de qualification d’un acte, d’une situation ou d’un individu de « violent ». Cette étude soutient que, moins qu’un état social ou physiologique, la « violence » engage la qualification morale de la relation à autrui. Ce travail loge l’examen de cette dynamique dans l’interaction : comment les individus qualifient-ils une situation de violente, au moment où ils s’y trouvent pris ? La sociologie des systèmes de représentations durkheimienne et l’analyse de cadres de Goffman, d’une part, la théorie motrice de la perception et de l’action, d’autre part, offrent des points d’appuis théoriques et méthodologiques pour spécifier les qualifications violentes en face-à-face. Le corps, les gestes et leur physiologie manifestent l’opération des systèmes de représentations au cours de l’interaction. En contrepoint des dynamiques de qualifications violentes, ce travail examine les qualifications festives, pour le contraste qu’elles offrent a priori.

La qualification violente in situ est finalement caractérisée comme un processus cognitif et interactionnel qui peut être décomposé selon quatre séquences, dont l’enchaînement n’a rien d’irrémédiable, mais particularise l’expérience violente : 1) un excès de variabilité dans l’interaction rompt les attentes individuelles ; 2) l’incertitude appelle une moralisation de l’interaction ; 3) le cadre large moral rigidifie les statuts assignés aux individus ; 4) l’univocité interactionnelle annihile les capacités d’anticipation des individus. Ainsi, en voulant bannir l’incertitude générée par un acte résistant à leurs attentes, les individus s’engagent dans une négation des possibilités d’action.

  • Mots clés : Violence, système de représentations, interaction, geste, neurophysiologie.

Composition du jury

  • Alain Berthoz, Professeur honoraire au Collège de France,
  • Éric Brian, Directeur d’études, EHESS, Président du Jury
  • Ana Maria Cebolla Alvarez, Professeur, Université Libre de Bruxelles
  • Eddie Hartmann, Professeur, Hamburger Institut für Sozialforschung, Rapporteur
  • Marie Jaisson, Professeur des Universités, Université Sorbonne Paris Nord, Directrice
  • Stanislas Morel, Maître de conférences, Université Sorbonne Paris Nord
  • Florence Weber, Professeur des Universités, École Normale Supérieure, Rapporteur

Modalités pratiques

La soutenance a lieu le samedi 9 octobre à 14h en salle 0.004, au rez-de-chaussée du bâtiment Recherche Nord du Campus Condorcet et sera suivi d'un pot. Il est possible d'assister en présentiel ou en distanciel à la soutenance. Merci de contacter gaelle.chartier@outlook.fr pour qu'elle puisse organiser au mieux la soutenance.

A consulter :

EHESS
CNRS
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